Dans le cadre de la série “Plein phare sur ceux et celles qui ont choisi l’économie sociale”, le CESIM poursuit sa mission de faire rayonner l’économie sociale, où chaque achat s’avère un fidèle engagement envers la communauté. Et pour ce faire, quoi de mieux que de vous présenter des entreprises sociales qui contribuent à rendre notre communauté plus inclusive, plus résiliente et plus durable ?
Renée Lemieux, conseillère en environnement et développement durable, service des affaires étudiantes du Cégep Marie-Victorin, redouble d’efforts pour faire rayonner l’économie sociale au sein de l’institution. Et malgré les obstacles qui se dressent parfois devant son désir de faire bouger les choses, l’achat responsable, plus local, demeure constamment au centre de ses intentions.
Voici comment.
1 > Implanter un comité dédié
Un comité d’action et de concertation en environnement a été formé en 2004–2005, lorsque le Cégep Marie-Victorin a été l’un des cinq premiers à obtenir la certification « Cégep Vert du Québec ». « Tout ce qui touche la gestion environnementale et le développement durable passe par ce comité », explique-t-elle. Les membres, dont certains travaillent aux services financiers, collaborent pour lancer des projets-pilotes, instaurer un changement de pratique en matière d’approvisionnement et trouver des solutions, aussi, aux défis liés à l’achat responsable dans le contexte particulier d’un établissement scolaire.
2 > Sensibiliser les acheteurs à l’interne
Le Cégep Marie-Victorin est effectivement régi par la Loi sur les contrats des organismes publics. Certains volets de son approvisionnement sont réalisés en collaboration avec le Centre d’acquisitions gouvernementales (CAG), qui a pour mission de fournir aux organismes publics les biens et les services dont ils ont besoin dans l’exercice de leurs fonctions, et ce, dans l’objectif d’optimiser les acquisitions gouvernementales.
Sous un certain seuil, les acheteurs de Marie-Victorin peuvent cependant faire du gré à gré. « Et c’est ici que le fun commence, explique Renée Lemieux. Il y a environ quatre-vingts personnes qui ont la possibilité de placer une demande d’achat dans le système. »« Le défi, c’est de leur rappeler la possibilité de faire les choses autrement, même si la fonction “achat” ne fait pas partie intégrante de leurs tâches habituelles. La sensibilisation à l’achat responsable demeure primordiale. J’ai toujours le réflexe d’aller voir s’il y a une entreprise d’économie sociale qui peut fournir le produit ou le service que l’on recherche »,dit-elle.
3 > Comptabiliser le progrès réalisé
Le volume des achats effectués auprès des entreprises d’économie sociale est l’un des indicateurs utilisés par le Cégep Marie-Victorin pour suivre l’évolution de son engagement. Pour la période 2022–2023, l’objectif était d’émettre sept bons de commande auprès de celles-ci, alors que quatre l’ont réellement été. Ces transactions représentent 0,2 % du volume d’achat total. « L’engrenage est en marche. J’espère pouvoir augmenter substantiellement cette statistique au fil du temps. Je dois me faire plus contagieuse », dit Renée Lemieux