COPIBEC veille sur la gestion de vos droits d’auteur

La gestion des droits de reproduction en entreprise : Copibec élargit sa mission 

« Il y a énormément de travail à faire du côté du droit d’auteur au sein des entreprises, mais celles qui se soucient de l’approvisionnement durable et de leur image de marque commencent à y porter de plus en plus attention. » — Christian Liboiron, Copibec

Depuis 1997, Copibec veille sur la gestion des droits de reproduction au Québec et perçoit des redevances qu’elle redistribue aux auteurs et éditeurs en contrepartie de la reproduction de leurs œuvres. Très active auprès des établissements d’enseignement et des bibliothèques, par exemple, l’entreprise d’économie sociale a inauguré l’an dernier un nouveau département dédié aux entreprises privées et aux organismes gouvernementaux et paragouvernementaux.

Christian Liboiron, qui participe cette année pour la première fois avec sa collègue Roseline Hébert à L’économie sociale, j’achète !, dirige cette nouvelle équipe créée par Copibec. « La plupart du temps, les entreprises qui partagent des documents, par courriel ou par le biais d’un hub collaboratif interne comme Teams ou Slack, ne réalisent pas qu’elles enfreignent la Loi sur le droit d’auteur », explique-t-il. « Les entreprises doivent obtenir une autorisation auprès des titulaires de droit, mais il est très compliqué pour elles de gérer chaque utilisation. Copibec simplifie le partage des documents protégés en octroyant des licences qui facilitent ce partage à l’interne par l’ensemble des employés, assurant une conformité à l’égard de la loi, et évitant ultimement toute poursuite. Ces licences agissent comme des “parapluies” qui couvrent tous les usages faits par une entreprise. »

Le responsable du département explique toutefois que le défi est de taille. « Nous devons d’abord effectuer un grand travail d’éducation auprès des entreprises ou des organisations, car la plupart ne mesure pas à quel point son usage de documents protégés est important. » L’équipe développe ce nouveau service et met en place des processus de vente et d’information afin de répondre aux besoins particuliers des grandes entreprises, notamment par l’implantation d’un CRM, un outil de gestion de la relation client. Monsieur Liboiron révèle que l’objectif de Copibec à court terme est de compter parmi ses licenciés les 10 plus grandes administrations municipales du Québec d’ici la fin de l’année. C’est déjà chose faite avec Montréal et Laval, notamment. Des démarches auprès des grandes entreprises privées sont également en cours.

En pleine phase de développement, Copibec profite donc cette année des activités de l’initiative L’économie sociale, j’achète ! pour mettre en place des méthodes innovantes, réfléchir à des stratégies de communication plus efficaces et se faire davantage connaître en tant qu’entreprise d’économie sociale auprès de la communauté des affaires. « Tout en développant une nouvelle clientèle, nous sommes aussi en train de mettre sur pied un projet permettant de gérer les droits de reproduction avec la chaîne de blocs, ce qui simplifiera encore plus la gestion documentaire des entreprises. » Actuellement en phase de développement initial, ce projet complexe pourrait complètement changer la donne dans les années à venir.

CESIM

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