Bois Urbain, fabrique de meubles et d’ébénistes !

Bois Urbain : L’insertion socioprofessionnelle par l’ébénisterie

« Chaque année, nous aidons des jeunes et moins jeunes à acquérir une formation de base en ébénisterie. Nous leur offrons également une formation en santé et sécurité au travail, ce qui est primordial dans notre domaine puisque nous opérerons des machines qui peuvent être dangereuses si on ne les manipule pas adéquatement. » — Olivier Lalonde, Bois Urbain

Au cours de ses 25 ans d’existence, Bois Urbain (anciennement l’AMRAC) a connu plusieurs transformations importantes, tant au niveau de sa structure qu’au niveau des produits fabriqués ou des formations proposées. Après des débuts modestes en tant qu’atelier de récupération de meubles, l’entreprise s’est spécialisée, au fil des ans, dans la fabrication de meubles, de cuisines et de composantes sur mesure.

Alors que la production de Bois Urbain était autrefois destinée à 80 % au grand public et à 20 % à l’industrie, c’est maintenant l’inverse. « Les quatre dernières années ont été marquées par plusieurs grands défis », explique Olivier Lalonde, mandaté pour améliorer la rentabilité de l’entreprise et pour développer de nouvelles stratégies de positionnement. « L’industrie du meuble, la clientèle et les technologies employées pour produire ont changé. Les entreprises doivent s’adapter à cette nouvelle réalité. »

« Le marché du travail n’est plus le même qu’il y a 5 ou 10 ans », poursuit le directeur général qui participe cette année à l’initiative L’économie sociale, j’achète ! « Nous voulions à tout prix que le parcours de 6 mois proposé par Bois Urbain soit mieux adapté à la réalité des entreprises qui embauchent ensuite les participants. » Pour atteindre cet objectif, l’entreprise s’est dotée de nouveaux équipements plus performants qui lui ont ensuite permis de développer un nouveau type de production et des partenariats à l’extérieur de la province.

Chaque année, le programme d’insertion de Bois Urbain accueille plusieurs dizaines de participants qui suivent l’un des 4 programmes offerts, soit ; ébénisterie, finition et restauration, service à la clientèle ou manutention. L’objectif de chaque participant à la fin de son programme est de trouver un poste dans le domaine ou d’effectuer un retour à l’école. « Il y a une pénurie de main‑d’œuvre très marquée dans notre industrie. Si bien que les entreprises sont désormais prêtes à embaucher du personnel non formé. Trouver un travail, c’est assez facile. Mais le conserver, c’est autre chose. Chez Bois Urbain, nous formons des gens qui pourront se maintenir en emploi et progresser dans le métier qu’ils ont choisi. »

Le directeur général mentionne également que le parcours d’insertion socioprofessionnelle de Bois Urbain, offert en français en collaboration avec Emploi Québec, accueille de plus en plus de nouveaux arrivants. « Notre clientèle est maintenant composée de 60 à 70 % de personnes immigrantes, et plusieurs sont ici depuis moins de 5 ans. Parfois, l’usage du français représente pour eux un défi important à relever, surtout concernant les termes propres à notre industrie. »

En collaboration avec le Conseil du Patronat du Québec et d’autres entreprises d’insertion, Bois Urbain souhaite mettre en place un nouveau programme qui faciliterait l’insertion des nouveaux arrivants dans l’industrie manufacturière et plus spécifiquement dans le milieu de l’ébénisterie. Ce service inclut un cours de francisation à objectifs spécifiques qui serait offert en classe, mais également par le biais d’une plateforme numérique d’apprentissage. « Lorsque notre nouveau programme sera créé, il pourra être utile et adaptable pour d’autres entreprises du secteur », estime Lalonde. « Le réseautage entre entreprises d’économie sociale est extrêmement important : il faut s’entraider en partageant nos ressources et nos connaissances. »

CESIM

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