Nahid Aboumansour : « Aujourd’hui au lieu de bâtir avec du béton et de la brique, je bâtis avec des humains. »
Si vous avez participé au Sommet international des coopératives 2012, vous avez eu en main un sac fabriqué par l’entreprise d’insertion sociale et professionnelle Petites-Mains. Cet organisme à but non lucratif (OBNL) permet à des femmes immigrantes de prendre leur place sur le marché du travail et, par le fait même, dans leur pays d’accueil. La directrice générale et cofondatrice de Petites-Mains, Nahid Aboumansour, a une vision : pour elle l’intégration et la francisation vont de pair. Chaque année, le programme offre des cours de français à 200 personnes, un accompagnement à 700 nouveaux arrivants et une formation spécialisée à 70 femmes. Fondé en 1995, Petites-Mains compte aujourd’hui 24 employés permanents et 60 saisonniers et son chiffre d’affaires s’élève à 2,4 millions de dollars.
Une réussite qui vaut cette année à madame Aboumansour un Prix Desjardins Entrepreneurs dans la catégorie Femme d’influence. Le jury l’a choisie parmi plusieurs finalistes de taille, telles la designer Marie Saint-Pierre et les femmes d’affaires Danièle Henkel (la « dragone » de Radio-Canada) et Francine Laplante de Chenail fruits et légumes inc.
Fripe-Prix Renaissance : « Le développement durable inscrit dans notre ADN est le fleuron de notre entreprise. » — Pierre Legault
Vous avez sûrement vu à la télé les comédiens Guylaine Tremblay et Marc Labrèche donner une seconde vie aux vêtements et aux objets du quotidien en les offrant à la Fripe-Prix Renaissance. Son directeur général, Pierre Legault, a toujours cru en la possibilité d’atteindre des objectifs économiques avec un statut d’entreprise d’insertion à but non lucratif. Mission accomplie et reconnue : son organisme vient de recevoir le Prix Desjardins Entrepreneurs dans la catégorie Développement durable. Fondé en 1994, l’OBNL a maintenant 350 employés et un chiffre d’affaires de 17 millions de dollars.
On comprend que Pierre Legault soit fier : « Nous générons une valeur ajoutée sociale, économique et environnementale. Sociale, parce que ces gens travaillent et se forment un réseau au lieu de déprimer à la maison. Économique, parce que les biens de nos friperies profitent à des personnes pour des prix minimes. Environnementale, en raison du réemploi de biens de consommation usagés, de la participation citoyenne et de la consommation responsable. Tout cela a un rayonnement incroyable. »