La Banque mondiale a publié ce mois-ci un rapport qui exhorte les États à se tourner vers des politiques de croissance vertes sachant que ce changement de trajectoire peut être efficace et d’un coût abordable, qu’il peut profiter à tous et qu’il est surtout nécessaire pour soutenir l’expansion économique dans les années à venir.
Le rapport démystifie l’idée qu’une démarche de croissance verte est un luxe que la plupart des pays ne peuvent s’offrir, en faisant ressortir au contraire que les principaux barrages en la matière résident plutôt dans les obstacles politiques, l’existence de comportements fortement ancrés et l’absence d’instruments de financement adaptés.
Les États sont appelés à revoir la manière dont ils abordent les politiques de croissance et à mesurer non seulement ce qui est produit mais aussi la valeur de ce qui est épuisé et pollué dans le même temps. Selon le rapport, le fait d’accorder de la valeur au capital naturel — terres agricoles, ressources minérales, fleuves, océans, forêts, biodiversité — et d’attribuer des droits de propriété devrait suffire à inciter les pouvoirs publics, l’industrie et les particuliers à gérer ce capital de manière efficace, solidaire et durable. La Banque mondiale soutient très vigoureusement l’incorporation du capital naturel dans les comptes nationaux.
> Source : cdurable.info